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Le 22 avril 2021, l’Association Canadienne des Professeures et Professeurs d’Université (ACPPU) a censuré l’Université de Toronto pour sa décision de mettre fin au processus d’embauche pour le poste de directeur.trice du Programme international des droits humains (IHRP) à la Faculté de droit en septembre 2020. Dre Valentina Azarova était le choix unanime du comité d’embauche. Cependant, un juge fédéral en exercice, qui est également un donateur et ancien élève de la faculté de droit s’est opposé à la nomination de la Dre Azarova car sa bourse soutient les droits légaux des Palestinien.nes sous occupation israélienne. Le doyen n’a alors pas procédé à la nomination de la Dre Azarova. Des informations plus détaillées sur ces événements malheureux et contraires à l’éthique sont disponibles ici.
Le comité directeur de l’Association des Études de la Sexualité appuie sans équivoque la sanction de blâme de l’ACPPU à l’encontre de l’Université de Toronto et décourage ses membres d’accepter des nominations, des allocutions ou des distinctions/honneurs de l’institution jusqu’à ce que l’Université de Toronto revienne sur sa décision et répare le préjudice causé par cette violation flagrante de la liberté académique. L’ACPPU exige le rétablissement de la nomination de la Dre Azarova au poste de direction de l’IHRP pour mettre fin à la censure. Plus d’informations sur la sanction de blâme et son fonctionnement plus général sont disponibles ici.
En tant qu’universitaires en sexualité et en diversité des genres, nous travaillons à l’intersection des oppressions qui se chevauchent et qui structurent nos vies personnelles et professionnelles. Notre recherche est souvent effectuée à partir d’espaces dans lesquels nos propres communautés marginalisées sont ancrées. Elle est rigoureusement menée dans le but de lutter contre les méfaits et les exclusions systémiques auxquels nous sommes confrontés en imaginant et en mettant en œuvre de nouveaux mondes plus justes. Les bourses d’études sur la sexualité et le genre sont particulièrement soumises à un examen minutieux à l’intérieur et à l’extérieur de l’université, y compris par les donateurs et les politiciens. Les universitaires qui contestent l’hétéro-suprématie, le cis-sexisme, la misogynie, la putophobie, le capacitisme, le classisme, la suprématie blanche, le colonialisme et d’autres formes d’oppression craignent des conséquences professionnelles négatives sous forme de perte d’emploi, d’avancement de carrière limité et de manque de possibilités de financement. L’exemple de la Dre Azarova est un autre rappel des enjeux très réels de la production d’une recherche qui revendique la justice sociale et économique pour toustes.
Nous appelons nos membres à partager cette déclaration, à discuter de la sanction de blâme de l’Université de Toronto parmi leurs réseaux professionnels plus larges et à se battre pour un monde où la liberté académique s’applique à toustes nos collègues travaillant dans toutes les disciplines et toutes les institutions.
En solidarité,
Le comité de pilotage de l’AÉS